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Soldes intermédiaires de gestion : définition et formules

Rédigé par
Sarah Lalsingue
Comptabilité
Mis à jour le
6/3/2025

Les soldes intermédiaires de gestion sont largement utilisés en comptabilité et en gestion financière pour analyser la performance économique d’une entreprise. Ils sont indispensables pour la pérennité de l’entreprise car ils permettent d’évaluer la rentabilité afin de prendre des décisions pertinentes.

Dans cet article, nous allons voir comment fonctionnent les SIG, comment les calculer et les analyser.

Soldes intermédiaires de gestion : définition

Les soldes intermédiaires de gestion (ou SIG) constituent un outil d’analyse financière qui permet de comprendre comment une entreprise génère son résultat. Ils offrent une lecture progressive des charges et des produits afin d’identifier les leviers de rentabilité.

Bien qu’ils soient directement issus du compte de résultat, les soldes intermédiaires de gestion en sont une relecture analytique. Alors que le compte de résultat se contente de lister les produits et charges de manière globale, les SIG les réorganisent en plusieurs niveaux pour mieux analyser l’origine de la performance financière. Cette transformation facilite l’évaluation de la rentabilité opérationnelle, financière et exceptionnelle d’une entreprise, tout en permettant des comparaisons sectorielles plus pertinentes.

Soldes intermédiaires de gestion : pourquoi sont-ils importants ?

  • Compréhension approfondie de la rentabilité : les soldes intermédiaires de gestion montrent comment la richesse est créée et redistribuée.
  • Aide à la prise de décision : ils aident à prendre des décisions pour optimiser la gestion financière.
  • Comparaison sectorielle : ils permettent d’évaluer une entreprise par rapport à ses concurrents.
  • Crédibilité financière : ils sont utiles pour les banques et les investisseurs lors de demandes de financement.
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Quels sont les 8 soldes intermédiaires de gestion ?

Chaque solde intermédiaire de gestion joue un rôle spécifique dans l’analyse financière. Voici leur explication et leur utilité.

Les soldes intermédiaires de gestion se présentent en valeur absolue (€), mais ils peuvent également prendre la forme d’un pourcentage en CA. Pour connaître le taux, il suffit d’appliquer cette formule :
(SIG / CA HT) x 100.

Soldes intermédiaires de gestion : marge commerciale et production de l'exercice

Le premier SIG utilisé dépend du type d’entreprise :

  • Marge commerciale : utilisée par les entreprises de négoce, elle permet de mesurer la capacité d’une entreprise à dégager un bénéfice sur la vente de ses marchandises.
Marge commerciale (€) = Ventes de marchandises - Coût d’achat des marchandises vendues

  • Production de l’exercice : les entreprises industrielles et de services l’utilisent pour mesurer l’activité de production.
Production de l’exercice (€) = production vendue + production stockée + production immobilisée

👉 Cette distinction permet d’adapter l’analyse financière en fonction de l’activité de l’entreprise et de mesurer la contribution directe de son cœur de métier à la création de valeur.

Soldes intermédiaires de gestion : valeur ajoutée (VA)

La valeur ajoutée représente la richesse brute générée par l’entreprise à travers son activité. Le but pour l’entreprise est qu’elle soit le plus élevée possible pour pouvoir rémunérer ses salariés, verser des dividendes aux associés, régler impôts et taxes et financer son développement.

Valeur ajoutée (€) = marge commerciale + production de l’exercice - consommations de l’exercice en provenance de tiers

Les consommations de l’exercice en provenance de tiers correspondent aux charges externes engagées par l’entreprise pour produire ses biens ou services. Ces charges proviennent de fournisseurs ou prestataires extérieurs, et comprennent :

  • les achats de matières premières et de fournitures (si l’entreprise transforme des matières)
  • les services extérieurs (prestations sous-traitées, honoraires, maintenance)
  • les frais généraux liés à l’exploitation (électricité, eau, loyers, assurances, télécommunications)

👉 Une baisse régulière de la valeur ajoutée peut indiquer une perte de compétitivité ou une mauvaise gestion des coûts, ce qui peut fragiliser l’entreprise à long terme.

Soldes intermédiaires de gestion : excédent brut d’exploitation (EBE)

L’excédent brut d’exploitation reflète le flux potentiel de trésorerie généré par l’exploitation de l’entreprise. Cet indicateur est particulièrement utile pour comparer des entreprises d’un même secteur, car il met en évidence la rentabilité opérationnelle indépendamment des décisions financières.

Excédent brut d’exploitation (€) = VA + subventions d’exploitation - taxes, impôts et versements assimilés - charges de personnel

👉 Un EBE positif indique que l’activité génère suffisamment de ressources pour couvrir les charges et assurer le développement de l’entreprise. À l’inverse, un EBE négatif peut signaler un problème de rentabilité lié à une marge trop faible, des charges fixes trop élevées ou une masse salariale disproportionnée par rapport à l’activité.

Soldes intermédiaires de gestion : résultat d’exploitation (REX)

Le résultat d’exploitation (REX) mesure la capacité d’une entreprise à générer des ressources uniquement à partir de son activité principale, sans tenir compte des éléments financiers ou exceptionnels. Il met en avant la performance économique de l’entreprise en intégrant les produits et charges directement liés à l’exploitation.

Résultat d’exploitation (€) = EBE + reprises sur charges d’exploitation + transferts de charges d’exploitation + autres produits de gestion - dotations aux amortissement et aux provisions - autres charges de gestion

Ou

Résultat d’exploitation (€) = produits d’exploitation - charges d’exploitation

👉 Un résultat d’exploitation positif indique une bonne maîtrise des charges et une activité rentable, tandis qu’un REX négatif peut révéler des coûts d’exploitation trop élevés ou une marge insuffisante.

Soldes intermédiaires de gestion : résultat courant avant impôt (RCAI)

Le résultat courant avant impôt permet d’analyser l’impact des choix de financement de l’entreprise sur sa rentabilité.

Résultat courant avant impôt = résultat d’exploitation + (produits financiers - charges financières)

Ou

Résultat courant avant impôt = résultat d’exploitation + résultat financier

👉 Un résultat courant avant impôt positif montre la capacité de l’entreprise à générer du profit même après prise en compte des coûts liés à son endettement. En revanche, un RCAI négatif peut indiquer une charge financière trop lourde affectant sa rentabilité globale.

Soldes intermédiaires de gestion : résultat exceptionnel

Le résultat exceptionnel mesure l’impact des opérations non récurrentes d’une entreprise, c'est-à-dire celles qui ne font pas partie de son activité courante (cession d’un actif, amendes fiscales…).

Résultat exceptionnel = produits exceptionnels - charges exceptionnelles

👉 Un résultat exceptionnel positif peut provenir d’une plus-value sur la vente d’un bien, tandis qu’un résultat négatif peut signaler des coûts imprévus ayant un impact temporaire sur les finances de l’entreprise.

Soldes intermédiaires de gestion : résultat net

Le résultat net correspond au montant restant après prise en compte du versement de la participation des salariés et de l’impôt sur les bénéfices.

Résultat net = (résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel) - (participation des salariés + impôt sur les bénéfices)

Ou

Résultat net = total des produits - total des charges

👉 Cet indicateur permet de déterminer la capacité de l’entreprise à constituer des réserves, distribuer des dividendes ou à réinvestir dans son activité.

Soldes intermédiaires de gestion : exemple

Comment se calculent les SIG ?

Prenons l’exemple d’une ETI spécialisée dans la distribution de matériel électronique. Nous allons détailler les différents niveaux de rentabilité grâce aux soldes intermédiaires de gestion.

Calcul de la marge commerciale

L’ETI réalise 50.000.000 € de chiffre d’affaires, ce qui représente le total des ventes de ses produits électroniques sur l’année.

Elle achète ces marchandises pour 32.000.000 € avant de les revendre.

Ventes de marchandises - coût d’achat des marchandises vendues = marge commerciale
50.000.000 € - 32.000.000 € = 18.000.000 €

Avec une marge commerciale de 18.000.000 € (soit 36 % du chiffre d’affaires), l’entreprise affiche une bonne maîtrise de ses coûts d’achats et de sa politique tarifaire.

Calcul de la valeur ajoutée

En plus de la marge commerciale, l’entreprise a une production de l’exercice de 5.000.000 €, correspondant à des produits stockés en interne. Elle supporte également 4.500.000 € de consommations en provenance de tiers (énergie, prestations de services, transport).

Marge commerciale + production de l’exercice - consommations intermédiaires = VA
18.000.000 € + 5.000.000 € - 4.00.000 € = 18.500.000 €

Une VA de 18.500.000 € démontre la capacité de l’entreprise à créer de la richesse après prise en compte des achats externes.

Calcul de l’excédent brut d’exploitation

L’ETI bénéficie de 500.000 € de subventions d’exploitation, mais doit régler :

  • 2.000.000 € d’impôts et taxes
  • 8.500.000 € de charges de personnel
VA + subventions d’exploitation - taxes, impôts, versements assimilés - charges de personnel = EBE
18.500.000 € + 500.000 € - 2.000.000 € - 8.500.000 € = 8.500.000 €

L’EBE est de 8.500.000 €, ce qui reflète la rentabilité d’exploitation solide de l’ETI avant la prise en compte des amortissements.

Calcul du résultat d’exploitation

L’entreprise enregistre également :

  • 800.000 € de reprises sur charges d’exploitation
  • 900.000 € de transferts de charges d’exploitation
  • 1.500.000 € d’autres produits de gestion
  • 2.300.000 € de dotations aux amortissements et provisions
  • 700.000 € d’autres charges de gestion
EBE + reprises sur charges d’exploitation + transferts de charges d’exploitation + autres produits de gestion - dotations aux amortissement et aux provisions - autres charges de gestion = REX
8.500.000 € + 800.000 € + 900.000€ + 1.500.000 € - 2.300.000 € - 700.000 € = 8.700.000 €

Un résultat d’exploitation de 8.700.000 € montre que l’entreprise génère une bonne rentabilité après prise en compte des amortissements et provisions.

Calcul du résultat courant avant impôt

L’entreprise perçoit 600.000 € de produits financiers, mais supporte 1.200.000 € de charges financières liées à son endettement.

REX + (produits financiers - charges financières) = RCAI
8.700.000 € + (600.000 € - 1.200.000 €) = 8.100.000 €

L’entreprise dispose d’un résultat courant avant impôt de 8.100.000 €, ce qui signifie qu’elle absorbe bien ses charges financières et que son endettement reste maîtrisé.

Calcul du résultat exceptionnel

Elle enregistre également 300.000 € de produits exceptionnels et 150.000 € de charges exceptionnelles.

Produits exceptionnels - charges exceptionnelles = résultat exceptionnel
300.000 € - 150.000 € = 150.000 €

Ce résultat indique que l’entreprise a réalisé un gain de 150.000 €.

À noter que ce résultat ne reflète que les potentiels gains ou pertes ponctuels. Il ne constitue donc pas une source de rentabilité régulière.

Calcul du résultat net

Enfin, l’entreprise doit payer 400.000 € de participation des salariés aux bénéfices et 2.500.000 € d’impôt sur les bénéfices.

(Résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel) - (participation des salariés + impôt sur les bénéfices) = résultat net
(8.100.000 € + 150.000 €) - (400.000 € + 2.500.000 €) =5.350.000 €

L’ETI génère un bénéfice net de 5.350.000 €, soit une rentabilité nette de 10,7 % du chiffre d’affaires. Cela signifie qu’elle est en bonne santé financière et génère des profits durables après toutes les charges et taxes.

Tableau des soldes intermédiaires de gestion

Voici comment se présentent les soldes intermédiaires de gestion de notre ETI fictive dans un tableau.

Indicateurs SIG Valeurs (€)
Chiffre d’affaires (Ventes de marchandises) 50.000.000
Coût d’achat des marchandises vendues -32.000.000
Marge commerciale 18.000.000
Production de l’exercice 5.000.000
Consommations de l’exercice en provenance de tiers -4.500.000
Valeur ajoutée (VA) 18.500.000
Subventions d’exploitation 500.000
Taxes, impôts et versements assimilés -2.000.000
Charges de personnel -8.500.000
Excédent Brut d’Exploitation (EBE) 8.500.000
Reprises sur charges d’exploitation 800.000
Transferts de charges d’exploitation 900.000
Autres produits de gestion 1.500.000
Dotations aux amortissements et provisions -2.300.000
Autres charges de gestion -700.000
Résultat d’exploitation (REX) 8.700.000
Produits financiers 600.000
Charges financières -1.200.000
Résultat courant avant impôt (RCAI) 8.100.000
Produits exceptionnels 300.000
Charges exceptionnelles -150.000
Résultat exceptionnel 150.000
Participation des salariés -400.000
Impôt sur les bénéfices -2.500.000
Résultat net 5.350.000
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Soldes intermédiaires de gestion : les axes d’amélioration

Les soldes intermédiaires de gestion de notre ETI fictive sont plutôt positifs, même s’il existe certains axes d’amélioration :

  • Optimisation des achats et des marges commerciales

Une meilleure négociation avec les fournisseurs ou une politique tarifaire plus efficace pourraient augmenter cette marge et accroître la rentabilité brute.

  • Réduction des charges externes

Pour augmenter la valeur ajoutée, et donc renforcer la rentabilité de l’activité principale, l’entreprise peut tenter de réduire les coûts des services externes.

  • Maîtrise de la masse salariale et des charges fixes

Si un déséquilibre survient entre les charges de personnel et le gain de productivité, l’EBE peut se détériorer et affecter la rentabilité opérationnelle. Il est nécessaire pour l’ETI de veiller à ce que les salaires soient en cohérence avec la croissance de l’activité.

  • Contrôle des frais financiers et exceptionnels

Une meilleure gestion de l’endettement (renégociation des taux, réduction des dettes) pourrait réduire les charges financières et donc augmenter la rentabilité nette.

Soldes intermédiaires de gestion : l’impact des retards de paiement

Les retards de paiement des clients peuvent avoir des conséquences significatives sur la gestion financière d’une entreprise. Bien qu’ils n’affectent pas immédiatement le chiffre d’affaires, ils influencent plusieurs niveaux des soldes intermédiaires de gestion, notamment en augmentant les besoins de financement et en réduisant la rentabilité.

Augmentation du besoin en fonds de roulement

Les créances clients non réglées augmentent le besoin en fonds de roulement (BFR), car l’entreprise doit financer son cycle d’exploitation sans disposer des fonds attendus. Cette situation peut générer des tensions de trésorerie et limiter la capacité d’investissement.

Si ces retards de paiement persistent, l’entreprise doit intensifier ses actions de recouvrement (relances, procédures contentieuses, affacturage). Ces frais supplémentaires sont comptabilisés dans les charges externes et réduisent directement l’excédent brut d’exploitation.

Accroissement des charges financières

Lorsque la trésorerie est insuffisante pour couvrir le décalage de paiement des clients, l’entreprise peut être contrainte de contracter des financements externes. Les intérêts et frais associés augmentent alors les charges financières, ce qui détériore le résultat courant avant impôt.

Plus l’entreprise dépend de ces financements, plus son RCAI diminue, fragilisant sa rentabilité et sa capacité d’autofinancement.

Besoin de provisions pour créances douteuses

Lorsque le retard de paiement devient trop important, l’entreprise doit comptabiliser une provision pour créances douteuses afin d’anticiper une éventuelle perte. Cette charge est enregistrée dans les dotations aux provisions et réduit le résultat d’exploitation, ce qui peut détériorer la performance financière de l’entreprise.

Diminution du résultat net en cas d’impayés

Si une créance devient irrécouvrable, elle est enregistrée en perte sur créances irrécouvrables dans les charges exceptionnelles. Cela réduit directement le résultat net. Plus l’entreprise subit d’impayés, plus son bénéfice diminue, ce qui peut impacter sa solvabilité, sa capacité d’autofinancement et sa crédibilité auprès des investisseurs et des banques.

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